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Vendredi 14 novembre 2025 à 20h
Roland Marganne,
(philologue
classique, historien, professeur e.r.)
présentera :
Pepinster – Spa,
Lorsque la « ligne
de l'Est » du chemin de fer belge de l'État desservit la ville d'eaux de
Chaudfontaine en 1843, Spa, son éternelle rivale, eut un pincement au
coeur... Délaissée par l'artère Liège –
Verviers – Cologne, Spa n'avait d'autre choix que de conseiller à ses nombreux
visiteurs et curistes de descendre du train à Pepinster et d'emprunter une
diligence qui mettrait deux bonnes heures pour remonter les quelque 12 km de la
sinueuse route de la vallée de la Hoëgne jusqu'à Spa.
Il
fallut attendre une dizaine d'années pour que la « Société du Chemin de fer de
Pepinster à Spa », issue de l'initiative privée, équipe la vallée de la Hoëgne
d'un chemin de fer : le tronçon Pepinster - Theux fut inauguré le 21 octobre
1854, celui de Theux à La Reid, le 7 novembre 1854 ; le chemin de fer arriva
finalement à Spa le 17 février 1855. Pour la petite histoire... le premier
exploitant « ne manquait pas d’air » : il avait fait poser ses rails sur des
traverses... longitudinales et fit circuler sur la ligne les premières voitures
à voyageurs... à deux étages. La clientèle était de qualité : des voyageurs
prussiens nobles et riches qui, descendus à Pepinster de trains internationaux
provenant des deux rives du Rhin, venaient « prendre les eaux » à Spa. Le
Kaiser en personne prenait lui aussi le train, lui qui adorait se rendre à Spa
pour une cure thermale. Il n’y avait pas que les Allemands : les Anglais
fortunés eux aussi, débarqués des malles à Ostende-Maritime, ne dédaignaient
pas d’emprunter les express de Cologne et de changer à Pepinster pour Spa.
Quant à nos souverains eux-mêmes, les chroniques locales gardent le souvenir de
leur passage sur la ligne Pepinster - Spa : ne dit-on pas que Léopold II fit
aménager son « train royal » notamment pour s’y rendre en été avec sa
famille...
Le
mode d'exploitation de cette petite ligne subit à partir de 1867 une
modification radicale lorsque, une fois rachetée par le « Chemin de fer
Guillaume-Luxembourg », puis par le « chemin de fer de l'Est Français », elle
fut prolongée par une artère internationale jusqu'à... Luxembourg, par
Sart-lez-Spa, Stavelot, Trois-Ponts, Gouvy et Ettelbruck.
La
ligne Pepinster – Spa, dotée de son extension vers Luxembourg, devint la
liaison ferrée internationale la plus courte entre la région liégeoise et
verviétoise, le Grand-Duché de Luxembourg et l'est de la France, des contrées
en pleine révolution industrielle.
Vaincue
après la première guerre mondiale à cause de son profil accidenté au sud de
Spa, par la concurrence de la ligne de l'Amblève, Rivage – Aywaille –
Trois-Ponts au profil plus facile, puis par la concurrence routière, notre
ligne est aujourd'hui réduite à sa section d'origine, Pepinster –
Spa-Géronstère ; électrifiée depuis 1970, désertée par le trafic des
marchandises, elle assure une desserte locale toujours appréciée par les
voyageurs de la région... même si son existence est régulièrement contestée…
Au
Centre Culturel et Social de Froidmont
(Ferme de Froidmont)
Chemin du Meunier 1330 Rixensart
PAF : 5 euros - Entrée gratuite pour les membres CFR
Prochaines conférences :
(sous réserve de confirmation)
Vendredi 12 décembre 2025
Ian Perry
Présentera :
200 ans de chemin de fer public en Grande Bretagne
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Vendredi 9 janvier 2026
Michel Hanssens
Présentera :
Chemins de fer en Slovénie et Croatie
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Vendredi 13 février 2026
Wouter Janssens
Présentera :
Trains vapeur réguliers en Europe de l'Est 1978-1985 (deuxième partie)